Au milieu de l'hiver, d'étranges personnages déambulent dans les vallées

Lorsque février arrive, dans le début d’après-midi, l’on commence à apercevoir quelques ombres étranges se glisser entre les Raccards,se déplaçant lentement aux sons de cloches de vaches.Elles investissent peu à peu les ruelles du village, effrayant ceux qui croisent leur chemin.Ca y est, elles sont là, vêtues de peaux de bêtes, d’un horrible masque terrifiant, avec à leur ceinture, une cloche de vache, ces horribles créatures pourchassent les âmes, investissent le village. Mais de qui s’agit il donc, des « Tschäggättä » bien évidement.

L'hiver est long, le mois de février n'est pas encore terminé. Mardi gras, les montagnards ont besoin de faire la fête pour conjurer le sort qui les a placé dans le pays froid.

Le dimanche de carnaval, à la sortie de la messe, ce sont les empaillés qui se préparent à passer à l'attaque ! Revêtus de sacs de jute emplis de paille, qui leur donnent un aspect monstrueux, leur visage est recouvert d'un masque. A la main, ils portent un balai de riz.

Les " Lanzettes " aux costumes de couleurs variées, garnis de broderies, dentelles et miroirs ou de perles. Un masque, autrefois en bois, cache leur visage, certaines à la place d'un masque portent un loup muni d’un voile. Elles portent un chapeau de style napoléonien garni de broderie, fleurs et miroirs, ainsi qu'une ceinture munie de clochettes. Elles tiennent dans leur main une queue de cheval qu'elles agitent en rythmes dans une grande sarabande. L'Ours, est l'un des éléments essentiels de tous les carnavals alpins, il représente le symbole du réveil de la nature et ne saurait être absent de la fête. Depuis quelques temps de petits oursons font également partie du carnaval. Le " Djablo" le diable, l'un des éléments fondamentaux des carnavals de montagne, il est la symbolique de la force et de la vigueur.

La tradition du carnaval demeure vivante dansde nombreux villages alpins