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Ceux de la montagne
2 mars 2011

j'ai le "mal du pays" pour un pays qui n'est pas le mien.

Et où je n'ai jamais mis les pieds....

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 Le Zanskar est une région méconnue située au coeur de l'Himalaya indien. Huit mois par an, il est coupé du reste du monde par la neige. Olivier Föllmi s'y est rendu en hiver deux années de suite. Jamais un occidental n'avait tenté une telle aventure (tout début des années 80's). Il vit parmi les moines d'un monastère isolé, se gèle gravement les pieds au passage d'un col à 5000 mètres. Mais cet ouvrage n'est pas simplement le récit d'un exploit ; avec une grande sensibilité l'auteur relate son amitié profonde avec les habitants du Zanskar, avec Lobsang, avec le vieux roi du Zanskar, avec le chef spirituel du monastère de Phuktal. Il nous permet de vivre une expérience merveilleuse au sein d'un peuple heureux.

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Certains pensent qu'aujourd'hui le monde est trop usé pour encore partir à la découverte, qu'un rêve intérieur vaut bien des milliers de kilomètres entre notre quotidien et un mythique "ailleurs" ; que l'aventure n'est qu'un mot magique, un songe d'autant plus séduisant qu'il est irréalisable. Peut-être. Mais si le rêve est toujours beau, c'est que l'on n'est jamais vraiment parti. Car il arrive qu'en répondant à l'appel de certians chemins on se trouve pris. Pris dans une histoire où la route représente beaucoup plus qu'une distance à parcourir. Une histoire où tout ce que l'on découvre, tout ce que l'on gagne est aussi une dure confrontation avec soi-même. Le désir de se dépasser, d'aller au-delà de ses plus extrêmes limites, n'a rien à voir ici avec le désir de battre des records ou de réaliser des "premières". C'est une opération de survie. Physique ou mentale. On comprend alors que voyager signifie également se mettre en cause, accepter que l'on n'en reviendra pas intact mais peut-être atteint ou transformé. Le Zanskar, dont il est question dans ce livre, pourrait alors sembler un pays-prétexte dans l'aventure qu'Olivier et Danielle ont vécue. Mais il représente aussi autre chose. Car ce petit pays, isolé au milieu des montagnes himalayennes, propose une autre civilisation, une autre manière de vivre, et la rencontre d'hommes et de femmes qui ont un regard différent. Il ne faut pas l'oublier. Danielle et Olivier auraient-ils ainsi risqué leur vie si de l'autre côté des montagnes ne se trouvaient des amis ? Ce voyage, dont ils ont fait un défi à eux-mêmes, en ne revenant pas sur leurs pas, était déjà au départ une quête : quête d'authenticité, quête d'amitié, et aussi quête d'une halte, un hiver, loin de toutes les façades de notre civilisation. Préface du livre, de Suzanne Dell'Ava.

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Une suite de ce récit a été publié sous le titre: "Caravane pour une école"

et un livre de photos (superbes) intitulé : "le fleuve gelé"

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Commentaires
T
ben c'est ADN qui m'a copié pardi ^^
C
Du plagiat? dans quel sens ? ah ah^^
T
c'est du plagiat, mouhahaha
C
Jolie ta phrase de titre !<br /> elle rappelle celle d'ADN dans son journal (12 mars 1917) :<br /> "A vrai dire, l'ai le mal du pays d'un pays qui n'est pas le mien.."
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